Le manoir, fief du Pont, appartenait en 1426 à Henry de Penisquin (ou Penn Hesken) lequel conclut un accord en 1437 avec son voisin Jehan de la Coudraie, sir de Trélen, pour "faire mener et conduire toute l'eau qui descend et descendra de l'étang" vers sa terre de Penisquin.
Yvon de Penisquin succède à son père en 1471 et comparait à la montre de 1481 parmi les 11 nobles de Plonéour. Il meurt quelques années plus tard, laissant ses biens à son fils Henry, qui mourut vers 1510 car sa veuve Marie de Trémillec était garde de leur fils Alain en 1512.
en 1536 le manoir appartient à Alain de Penisquin, époux de Anne du Haffond.

Au XVIIème siècle, Penisquin appartient aux Le Goazre, une famille de notables quimpérois dont est issu Augustin Le Goarze, qui fit partie du club breton que les députés du tiers état de Bretagne formèrent à Versailles et auquel les autres députés se joignirent dans ce qui deviendra le club des jacobins. Député de la tendance, "fédéraliste", girondin, il est opposé aux agissement des extrémistes et de la commune révolutionnaire de Paris qui usurpent la souveraineté de l'assemblée, il est de ceux qui organisent un corps de fédérés envoyés à Paris pour protéger l'assemblée.

Comme propriétaires de Penisquin, on trouve alors René Le Goazre, seigneur de Kervélégan et de Penisquin, et Marie Mocam son épouse, auxquels succèdent leur fils Jacques, sieur de Kervélégan, conseiller du roi au présidial, mort en 1647, qui épousa Marguerite Furic de Treffentec et eut plusieurs enfants dont Urbane Corentine, épouse de Maurice Morice de Beaubois (de Quimperlé), et Ignace, syndic de la communauté de ville de Quimper à deux reprises : en 1671 et 1676, et marié en 1661 à Marie Urbane Le Chapt, fille d'Eustache le Chapt et Marie Jouan.
En 1668 un incendie détruisit les meubles et les titres du manoir.


Le manoir fut partagé entre Urbanne Corentine Le Goazre, et Marie Françoise Le Goazre, fille d'Ignace.
La famille était propriétaire également sur la commune, et jusque vers les années 1800, du manoir du Germeur, en ruine, près du village de Runévez. Maurice de Beaubois restaura le manoir.
Constance Morice, fille d'Urbane et Maurice, épousa en 1675 Guillaume Le Baron de Boisjaffray, sénéchal des reguaires de Cornouaille. Elle mourut en 1683, et laissa Penisquin à ses enfants Jean François Le Baron de BoisJaffray, conseiller garde sel au présidial de Quimper, et Françoise, épouse de Charles Bréart de Boisanger, sénéchal d'Hennebont.

Constance avait un frère, Yves, né en 1666, qui épousa Marie-Anne Lohéac, d'où :
  • Pierre Hyacinthe, né à Quimperlé le 25 octobre 1633, le savant bénédictin dom Morice, qui parcourut les centres d'archives de Bretagne et fut l'auteur entre 1744 et 1750 des trois tomes des "Mémoires pour servir de preuves à l'histoire eclésiastique et civile de Bretagne", un ensemble énorme de transcriptions de documents d'archives, trés utilisé par les historiens. Il mourut à Paris le 14 octobre 1750, peu de temps après la publication de son "Histoire de Bretagne".
  • Charles, capitaine sous Louis XV.

    Jean Morice de Penisquin, fut chapelain de la chapelle de bonne nouvelle de 1722 à 1728.

  • Marie Françoise Le Goazre, dame de Penisquin, épousa en 1698 François Boussel, avocat au parlement, mort en 1701,
  • d'où Marie Josèphe Boussel, qui épouse en 1730 Germain Guesdon, sieur de Kermoisan, conseiller au présidial, et son frère Guénolé Le Goazre qui épousa en 1718 Anne de la Jumelaye, il est dit sieur de Penisquin jusqu'à sa mort en 1738.
  • d'où Marie Corentine Gesdon, qui épouse en 1760 l'avocat quimpérois Guillaume de Leissègues Rosaven
  • d'où Marie Jeanne, épouse de Louis Alexandre de Leissègues de légerville, né au Faou en 1765, avocat à Quimper qui loue le manoir à Louis Le Drézen par un bail à ferme le 1er juin 1815


  • Théodore Marie de Leissègue Rosaven mourut à Quimper le 26 février 1881, et laissa sa part de Penisquin à sa fille
  • Louise Marie Laure Elisabeth de Leissègues Rozaven qui épousa Auguste Constant de Solminihac, et mourut au chateau de Belon à Riec sur Belon le 30 mai 1913

    La famille Solminihac est originaire du Périgord et s’est fixée en Bretagne par des cadets officiers de marine aux XVIIIème et XIXème.

    Le château de Belon est un ancien rendez vous de chasse fortifié pour garder le port et embelli au 18ème Siècle par une façade en pierre blanche. C'est ici que vivait Auguste de Solminihac, né à Lorient le 12 avril 1844, le créateur de l'huître de Bélon

    En 1864, reprenant les expériences du naturaliste Victor Costes sur l'élevage des Huîtres en bancs artificiels, Auguste de Solminihac et son beau frère Hippolyte Mauduit créent le premier établissement ostréicole de l'estuaire du Bélon les "Huîtrières du Château de Bélon", et obtiennent en 1875 la première mention honorable et la médaille d'or et d'argent au concours régional de Vannes. A partir de cette période, les demandes de concessions vont se succéder de la part des familles Cadoret, Gestalin-Thaëron, Thieblement-Colson, Boulic et Mahé pour atteindre une superficie de 30 hectares en 1972 et générer sur ce site une activité économique florissante.

  • Vers 1850, François Raphalen (né en 1815 et décédé le 1er juin 1881 à Penisquin) et Thumette Larnicol s'installent à Penisquin qu'ils louent aux Solminihac. Il était fils de Louis Raphalen et Agathe Quitot, cultivateurs, décédés à Trégennec.
    Le 24 mars 1906, Henri de Solminihac, ostréiculteur, célibataire, fils d'Auguste, loue Penisquin en bail à ferme pour 12 ans à François Raphalen et à Ambroise Coupa.
    François Raphalen etait né le 3 janvier 1855 à Penisquin. Il épousa à Plomeur le 26 juin 1877 Marie Guillemette Souron et mourut à Penisquin le 22 septembre 1938.

    François Raphalen et Guillemette Souron

    Le 15 mai 1919, Henri de Solminihac loue encore Penisquin aux deux frères François et Ambroise Raphalen, fils de François et Marie Guillemette, pour 12 nouvelles années.

    A la fin de la guerre de 1914, malgrés la mort de 200 agriculteurs de Plonéour à la guerre, les candidats à la location de ferme ne trouvent pas suffisament de lopins de terre, et s'organise alors de 1923 à 1930, sous l'égide de la paroisse, une émigration des bigoudens vers le Périgord, où on trouve des fermes libres. C'est ainsi que deux soeurs de François Raphalen, ayant épousé l'une un Calvez et l'autre un Le Rheun emportent famille, cheptel, outillage et s'installent près de Neuvic en Dordogne.
    Parallèlement, de nombreuses familles nobles ou fortunées résidant loin du pays bigouden, et ayant perdu leurs enfants à la guerre, vendent leurs biens fonciers, principalement sous le régime du domaine congéable.


    François Raphalen et Marie-Anne Coupa avec leur fille Marie-Louise
    François Raphalen, né à Penisquin le 21 mars 1881, fils de François et Marie Guillemette Souron épousa Marie-Anne Coupa, et acheta Penisquin (41 hectares) le 25 juillet 1920 pour 120 000 francs à Henri de Solminihac, résidant à Casablanca. Il fit construire pour son frère Ambroise la seconde habitation, où s'installeront Marie Thérèse et Alain Toulemont. Il mourut à Penisquin le 25 septembre 1958. Il était membre du conseil d'administration de la mutuelle crée en 1897 qui assurait les 380 chevaux de 232 exploitants de la commune.
    Marie Louise Raphalen, née le 5 novembre 1913, épousa Sébastien Balouin. Il décéda le 18 décembre 1988 à Penisquin et elle le 5 aout 1998 à Pont l'abbé. Il succéda à son beau père au consel d'administration de la mutuelle, et en fut vice-président en 1961. Leur fille ainée, Monique, naquit dans le manoir le 2 décembre 1935, puis ils firent construire, vers 1938, la maison dite de 1930, où naquirent Marie Thérèse le 28 juillet 1941 et Robert le 16 janvier 1947.
    Monique épousa Pierre Canévet le 5 février 1959, et Marie Thérèse épousa Alain Toulemont, lequel reprit la métairie, et, vers 1976, fit construire sa maison en face de la route.

    Sébastien Balouin et Marie-Louise Raphalen

    Les étables situées devant le manoir sont rénovées vers 1985 pour y faire un gite, où finalement Marc Canevet s'installe avec sa femme Brigitte Jégou. Michel, le frère de Marc, est maire de Plonéour depuis 1992.
  • Le 30 décembre 2005, Les enfants Balouin vendent le manoir à Pierre de Boishéraud, époux de Catherine Lhéritier
  • En 2007, Marc et Brigitte s'installent à Plonéour et vendent leur maison à André Chapalain, originaire de Douarnenez.


  • schémas généalogiques des propriétaires successifs