Le jargon du p'tit folkleux

La chabrette limousine

Description de la chabrette limousine
par éric montbel - disque : l'art de la cornemuse


On peut considérer que les chabrettes limousines ou périgourdines sont des variantes de la cornemuse des bergers décrite par Mersenne en 1636 dans son "harmonie universelle", mais dont de très nombreux éléments auraient été empruntés à la cornemuse de Poitou décrite par le même auteur. En effet, dans le cas de la chabrette limousine, le hautbois est constitué de plusieurs segments, et porte un mécanisme de clef permettant au petit doigt d'atteindre la sous-tonique, le tout caché par une « lanterne » de corne ou d'os, mécanisme caractéristique de hautbois de Poitou. Le gros bourdon est également porté sur le bras, latéralement, et son premier segment est constitué d'une perce triple repliée en « S » qui lui permet de faire entendre la tonique, tout en occupant moins d'espace. Le boitier (empeigne), semblable à celui des cornemuses du Centre, porte hautbois et petit bourdon. Mais c'est la décoration extrêmement belle et chargée de ces chabrettes limousines qui en assure la principale originalité, puisque le boitier frontal est décoré de miroirs symboliques, alors que l'instrument tout entier est recouvert de bagues de corne, d'os, d'étain et de plomb, de dessins et de signes, et que les bourdons supportent de lourdes et abondantes chines de laiton.


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