On peut considérer que les chabrettes limousines
ou périgourdines sont des variantes de la
cornemuse des bergers décrite par Mersenne en
1636 dans son "harmonie universelle", mais dont de très nombreux éléments auraient
été empruntés à la cornemuse de Poitou décrite par
le même auteur. En effet, dans le cas de la chabrette
limousine, le hautbois est constitué de plusieurs
segments, et porte un mécanisme de clef permettant au
petit doigt d'atteindre la sous-tonique, le tout caché
par une « lanterne » de corne ou d'os, mécanisme
caractéristique de hautbois de Poitou. Le gros bourdon
est également porté sur le bras, latéralement, et
son premier segment est constitué d'une perce triple
repliée en « S » qui lui permet de faire entendre
la tonique, tout en occupant moins d'espace. Le boitier
(empeigne), semblable à celui des cornemuses
du Centre, porte hautbois et petit bourdon. Mais c'est
la décoration extrêmement belle et chargée de ces
chabrettes limousines qui en assure la principale
originalité, puisque le boitier frontal est décoré de miroirs
symboliques, alors que l'instrument tout entier est
recouvert de bagues de corne, d'os, d'étain et de
plomb, de dessins et de signes, et que les bourdons
supportent de lourdes et abondantes chines de laiton.
voir le site universe of bagpipes